drames de la télé-réalité. Mais rien ne l’avait préparée à la grossophobie des membres du jury, aux haters sur les réseaux sociaux… et encore moins à un rapprochement avec un de ses concurrents, Henry Cho. Pour autant, Skye n’oublie pas son objectif : devenir la première star grande taille de la K-Pop au monde. Ce qui signifie remporter la compétition… sans se perdre elle-même. Lyla Lee est une des premières personnes que j'ai commencé à suivre sur Twitter, donc c'est un peu émouvant de voir Ce Sera Moi devenir un vrai roman. Je me souviens de Skye quand elle n'était encore qu'un personnage que Lyla décrivait et là, j'ai l'impression qu'elle est devenue adulte. Du coup, j'ai forcément sauté sur l'occasion de lire son histoire quand elle s'est présentée. Un grand merci à Hachette et NetGalley de m'avoir envoyé un exemplaire numérique en échange d'une critique franche et impartiale! Je l'ai dévoré en une fois tellement c'était léger et addictif. Déjà je vais le dire tout de suite: la représentation des filles rondes est ON POINT, et ça fait super plaisir à voir. Parce que oui, Skye se prend des réflexions, mais elle ne se laisse absolument pas marcher dessus et n'hésite pas à rembarrer ceux qui se permettent de commenter son poids. Et elle a entièrement raison. Est-ce qu'elle a entièrement confiance en elle? Non. Honnêtement, je ne connais aucune ado dont c'est le cas. Mais elle sait qui est, elle sait ce qu'elle vaut et elle est bien déterminée à le prouver. Voilà un modèle à suivre et la grosse que je suis pourrait en prendre de la graine. Go Skye! Pourtant, dans ce manifeste pro body positivity, on touche à des problématiques bien réelles. Outre la grossophobie, on apprend aussi que la culture coréenne a des standards extrêmement stricts et un regard encore plus toxique que le nôtre sur les rondeurs. On constate facilement la pression que ça représente pour les jeunes filles rondes, Skye en tête de ligne, avec des exemples concrets qui montrent à quel point ça peut influer sur la santé mentale et entrainer de véritables troubles, comme l'anxiété ou les désordres alimentaires. Le souci de l'orientation sexuelle est aussi présenté, à travers plusieurs personnages. Et pour finir, on a un bel exemple de fétichisation de la culture coréenne. C'est un tour de force d'arriver à aborder tout ça sans jamais perdre en positivisme, donc chapeau! Je ne connais pas l'univers de la K-pop donc je ne peux pas juger du réalisme du concours, je noterais tout de même que mon exemplaire comportait le mot trainee, qui pourrait se traduire par stagiaire ou apprenti, j'imagine, mais pas noté en italique, comme le sont généralement les mots qui ne sont pas français. Résultat, j'ai passé un petit moment absolument outrée qu'on fasse référence à des jeunes artistes comme étant des "trainées" *facepalm* Voilà à quel point je n'y connaissais rien, pour référence. Je me suis renseignée depuis, j'ai ri de ma bêtise, et j'ai continué. Du coup, cette petite méprise m'aura fait découvrir la manière dont ça se passe pour recruter les membres des groupes de K-pop. Spoilers! Henry Cho est juste adorable. La relation qu'il a avec Skye est pleine de petits moments embarrassants mais mignons comme tout, et même la cynique que je suis s'est laissé prendre au jeu. Entre rires nerveux, rires tout court et sourires béats, je me suis surprise à suivre l'évolution de cette romance presque plus que le concours. La guimauve est juste bien dosée pour contenter les adeptes sans dégoûter les autres, avec des petits moments savoureux comme les bains coréens pour alléger le tout, je suis conquise. Je suis ravie que Skye ait fini par tenir tête à sa mère, puis Bora. Comme ça a été explicitement dit, les commentaires que Skye a bouffé toute sa vie sont une forme de maltraitance. Son élimination de la catégorie danse m'a sincèrement choquée, parce que même si j'avais bien compris que Bora resterait butée sur son opinion, je pensais que Tae-Suk la soutiendrait après une telle performance. J'étais furieuse tellement c'était injuste, et honnêtement, à chaque fois que Bora parlait de manque de discipline, j'avais envie de la gifler. Parce que comme Skye, je mange correctement et je fais de l'exercice, pourtant je reste grosse. Ce n'est pas du laisser-aller ou de la négligence, c'est juste que je suis grosse, point. Je mincirai peut-être un jour, et je l'espère, ne serait-ce que pour pouvoir retourner m'habiller dans les enseignes "standard", mais en attendant, je ne compte pas m’affamer ou faire du sport jusqu'à l'épuisement juste pour satisfaire des gens qui, sous couvert d'inquiétude pour ma santé présente ou future, ne font que m'enfoncer. C'était d'autant plus rageant dans la bouche de la mère de Skye, qui ramène tout à ELLE. "Je passe pour une mauvaise mère", "j'ai honte", et vas-y que "moi moi moi moi moi", sans la moindre considération pour la pression qu'elle fait porter à sa propre fille. J'ai beau savoir que c'est culturel et qu'elle a subi cette même pression étant jeune, j'ai vraiment du mal à ne pas la juger sévèrement. J'ai trouvé que l'annonce finale manquait un peu de tension dans l'écriture. Les résultats sont annoncés sans faire monter l'anticipation, alors que c'est un moment où on aurait pu faire patienter un peu le lecteur et le faire retenir son souffle, avec focus sur le silence qui s'étire, le cœur qui bat, ... Vous savez, ce petit moment qui parait durer une éternité avant l'annonce d'un gagnant de concours de téléréalité. Je trouve qu'elle a vraiment manqué une opportunité, sur ce coup-là, alors que c'était sensé être l'enjeu principal du roman. Dommage, parce que les épreuves précédentes étaient très réussies, donc c'était possible de faire culminer le suspense à ce moment-là. Bref, c'est super chou. La motivation et l'optimisme de Skye déteint sur le lecteur et ça donne envie de sourire, ce dont on a bien besoin en ce moment. Je le relirai avec plaisir! Ma note 8/10. Lyla Lee a beaucoup de potentiel et elle nous offre une histoire pleine de positivité et de lumière, une bouffée d'air frais bienvenue dans le paysage littéraire. Et la musique, alors? Je n'y connais pas grand chose en K-pop, mais j'ai décidé d'y remédier! Heureusement pour moi, Lyla Lee a donné la playlist de Ce Sera Moi à Epic Reads, donc je n'ai eu qu'à la récupérer et m'en donner à cœur joie. J'avoue que ça me dirait bien de me réveiller avec 1, 2, 3, 4, de Lee Hi, de mettre Idol à fond pour danser (mais cette choré de MALADE O.O ) ou d'aller au boulot avec Kill This Love et U & I dans les oreilles. Et tout le côté boys band/ girls band me ramène 20 ans en arrière, donc pas merci pour le coup de vieux, mais merci pour les ajouts à mes playlists habituelles. Concours J'ai aussi proposé d'offrir le roman à quelqu'un sur Instagram. Pour participer, allez sur ce post, likez, partagez en story et proposez moi vos cinq chansons de K-pop préférées! La personne dont la liste me plaira le plus recevra un exemplaire papier de Ce Sera Moi, alors sortez l'artillerie lourde! Et ne trainez pas parce qu'il ne reste que quatre jours pour participer.
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
Prochains articles:
White Smoke, de Tiffany D. Jackson.
Nos Jours Brûlés, de Laura Nsafou, en lecture commune avec:
Cadeau Muhayimana Moune La Booktillaise pour le Café Lithéraire Oddball, de Sarah Andersen.
Exemplaire numérique envoyé par Andrews McMeel Publishing (merci à eux!) Catégories
Tous
Archives
Décembre 2022
|