Even as her self-destructive sister gets dangerously involved in the riots. Even as the model black family facade her wealthy and prominent parents have built starts to crumble. Even as her best friends help spread a rumor that could completely derail the future of her classmate and fellow black kid, LaShawn Johnson. With her world splintering around her, Ashley, along with the rest of LA, is left to question who is the us? And who is the them? The Black Kids m'a hypnotisée avec cette couverture archi canon. Le rose va super bien avec cette couleur de peau, et ces palmiers en feu reflétés dans des lunettes de soleil roses? *chef's kiss* Donc forcément, mon attention a été attirée tout de suite et une rapide lecture du résumé a confirmé que je voulais ce bouquin. Un grand merci à Simon & Schuster et NetGalley de m'avoir fourni un exemplaire numérique gratuit en échange d'un critique honnête. Yes, yes, yes. J'ai adoré. C'était exactement au niveau que j'espérais, et plus encore. Bon, on va pas se mentir, j'ai eu du mal avec le début. De manière générale, la vie quotidienne de l'adolescente issue d'une famille riche, qui ne s'intéresse pas à grand chose d'autre que les garçons et ses copines, c'est pas vraiment ma came. Et The Black Kids commence comme ça, pour présenter la vie d'Ashley avant les évènements qui vont la bouleverser. C'est nécessaire, c'est pas mal fait du tout, bien au contraire, c'est juste que j'ai eu un peu de mal à m'intéresser à Ashley parce que je ne voyais pas encore la faille dans l'armure qui m'aurait permis de la comprendre. Je vous rassure tout de suite, ça vient. Et une fois cette petite difficulté passée, le bouquin devient impossible à lâcher. Ashley propose une perspective fraiche: celle d'une jeune fille noire, mais riche. Elle vit dans les beaux quartiers de Los Angeles et s'applique à être une jeune femme noire modèle, bien sous tous rapports. Ses parents l'ont protégée toute leur vie du racisme, ce qui fait qu'elle est déconnectée de ce qui se passe et ne se reconnait pas parmi les manifestants, ni même les autres élèves noirs de son lycée. Elle a grandi avec ce privilège et c'est extrêmement intéressant de la voir gratter la surface pour finalement ouvrir les yeux sur ce qui se passe. Son cheminement de pensée montre à quel point elle mûrit, et c'est à mes yeux un des points forts du roman. Je tiens aussi à mentionner le style d'écriture de l'auteure, que j'ai trouvé superbe. C'est travaillé mais sincère, et je suis certaine que Christina Hammonds Reed est à suivre de près. Sa plume est déjà reconnaissable, c'est super pour un premier roman, et la manière qu'elle a d'imager ses propos me plait énormément. J'ai hâte de voir ce qu'elle va écrire par la suite. Malgré la protection constante de ses parents, Ashley sait que le racisme existe et en constate plusieurs occurrences, même avant l'agression qui va mettre le feu aux poudres. Je pense que c'est ce qui rend le début intéressant: ce sentiment que quelque chose couve. Cette tension est réalisée avec une réelle maitrise du suspense parce qu'on sent que quelque chose cloche dans la vie d'Ashley. Et plus on entend l'orage gronder avec les différents exemples de racisme qu'elle remarque, plus on se demande quand ça va craquer, et de quel côté elle se trouvera. Spoilers! Je n'aurais pas dit qu'Ashley avait lancé la rumeur sur LaShawn. Elle fait une remarque, certes lourde de sens, mais c'est Kimberly qui en a déduit ce qu'elle voulait penser et a lancé la machine. Kimberly est clairement l'antagoniste ici, même si elle commence en tant qu'amie d'Ashley. Je pense qu'Ashley s'est senti coupable surtout parce que cette rumeur a failli coûter l'avenir de LaShawn. C'est un point qui est répété au fil du roman, cette obligation que les personnes noires ont d'être absolument parfaites. Parce que le moindre relâchement peut ruiner leur vie. On se demande combien de carrières ont été tuées dans l’œuf de cette manière et je pense que ça a choqué Ashley autant que moi de voir ses propos idiots, lancés sans considération, avoir des conséquences aussi terribles pour LaShawn. Ashley elle-même n'est pas une blanche colombe, hein, coucher avec le petit ami de sa meilleure amie, c'est loin d'être une bonne action. Ceci dit, j'ai apprécié qu'elle ne soit pas présentée comme parfaite. C'est une adolescente, elle fait des erreurs de jugement, et elle en fera d'autres dans sa vie. Mais le plus intéressant, c'est la manière dont les victimes réagissent. Alors que LaShawn risque réellement de perdre son avenir parce qu'Ashley voulait être vue comme une blanche par ses amies, il reste son ami. Il est en colère, bien sûr, et à raison, mais il le lui reproche directement. Kimberly, en revanche, outre le fait qu'elle dirige sa colère directement contre Ashley et pas contre son petit ami (qui est tout aussi coupable qu'elle, soit dit en passant), l'agresse et utilise une injure raciale alors que son "crime" n'a rien à voir. ça en dit long sur qui sont ses véritables amis. Kimberly est raciste. L'a toujours été. Ses autres amies condamnent évidemment ses actes mais restent ses amies. Comme LaShawn. Mais pas comme Kimberly, qui ne la considérait comme une amie que tant qu'elle était la jeune fille noire modèle. Et même ça, ça reste discutable. Bref, je dis oui, oui, oui. C'est très bien écrit, c'est frais, c'est profond et ça déchire. Ma note 9.5/10. Les quelques premiers chapitres ont été un peu difficiles à passer pour moi, mais une fois que c'était lancé, c'était génial. Et j'adore la plume de l'auteure. Chroniques ownvoices
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