C'est le tour des livres en français, cette fois. Il y en a moitié moins donc ça ira plus vite. Les Petites Reines, de Clémentine Beauvais.
J'ai acheté et lu Les Petites Reines pour le #YAinTranslation Book Club, donc pour lire mon avis détaillé, vous pouvez consulter mon article. Gros sur le Cœur, de Carène Ponte.
Coup de cœur inattendu pour ce roman touchant et qui sonne très vrai. J'ai tout aimé. L'écriture, l'histoire, les personnages, le dénouement: c'est bien simple, moi qui suis si critique, je ne trouve rien à redire. Mélissa est touchante et on comprend aisément comment elle a pu se retrouver dans ce genre de situation. Si vraiment je devais critiquer, je dirais qu'un détail de la fin ne m'a pas tout à fait plu au niveau responsabilité des évènements, mais c'est vraiment un détail. La manière dont elle est le souffre-douleur des filles de sa classe est douloureusement crédible sur certains points, même si d'autres me laissent un peu plus dubitative, mais ça prend aux tripes et je mets au défi chaque lecteur de ne pas compatir à sa douleur et comprendre, à défaut d'excuser, ses mauvais choix. Un roman à proposer dans toutes les classes sur les dangers du harcèlement scolaire et de l'isolement. Kiffe kiffe demain, de Faïza Guène.
Merci, fallait pas, de Laura Domenge.
Je suis partagée. Je pense que ce qui me bloque, c'est que je ne comprends pas qui est le public visé. S'il s'adresse à des féministes "chevronnées", c'est très superficiel. Le livre se présente en leçons (chapitres) avec différentes rubriques récurrentes. Parmi celles-ci, les "On dit Merci qui?", qui propose de courts portraits de personnages ayant eu un impact sur le féminisme, les "Jean-Michel, on t'a pas sonné", qui sont des citations misogynes, ou encore "et si Gérald était Géraldine?", qui met en lumière certains double-standards. Il y a de l'idée et j'aime l'approche humoristique du gros problème de société, mais je trouve que ça manque un peu de matière derrière les punchlines. C'est un livre, pas un compte Twitter, donc il y a place de développer un peu les concepts, au lieu de quoi les différentes rubriques dépassent rarement une page (si on enlève la demi-page consacrée au titre et les citations). Le contrôle surprise de la fin était une bonne idée, même si là aussi, à moins d'être une grande débutante en féminisme, il n'y a pas grand chose à apprendre. Aborder la misogynie internalisée et proposer un exercice un peu plus corsé aurait pu vraiment faire réfléchir les femmes qui pensent être féministes à 100% qui ont encore quelques préjugés inconscients. Bref, pour moi, une bonne occasion mais on ne fait que survoler le sujet. Dommage. Arrête avec tes mensonges, de Philippe Besson.
Je lis rarement des romans francophones, en particulier s'ils visent un public adulte. J'ai une image assez mauvaise de la littérature française (mais c'est un autre débat), donc c'est quand j'ai vu ce roman, sous son titre anglais, apparaitre dans la liste des prétendants à un prix outre-Atlantique que je m'y suis intéressée. J'ai bien fait de tenter ma chance parce que j'ai beaucoup aimé. C'est beau, c'est triste, c'est doux-amer, bref, c'est le roman d'une passion entre deux jeunes hommes qui signifient plus l'un pour l'autre qu'ils n'oseraient jamais l'avouer et qui se sont marqués l'un l'autre pour le restant de leurs jours. C'est parfois cru et je ne suis pas hyper fan de la manière dont Besson écrit ses dialogues, mais ça prend aux tripes et c'est le principal pour ce genre d'histoires. Une excellente surprise qui m'a poussée à regarder sa bibliographie de plus près. Le Dernier Refuge, de PR Saint-Dizier et Alex-Imé.
C'était court, et je reconnais volontiers que je termine avec des questions sur la fin un peu abrupte, mais j'ai trouvé l'histoire très touchante et le dessin me plait beaucoup. Un amoureux des animaux y trouvera son compte, et c'est la SPA, quoi. Entre leurs refuges, leurs campagnes et leurs dispensaires, on ne peut que les soutenir. 13 à table, édition 2019, par un collectif d'auteurs.
Ce qui est intéressant, avec ce genre de recueils, c'est que ça permet de découvrir des auteurs dont on n'a pas encore lu le travail. J'en suis ravie parce qu'en plus de faire une bonne action en l'achetant, ce bouquin me donne l'occasion d'entrevoir la littérature française actuelle, que j'ai tendance à bouder. La nouvelle de Slimani, parmi celles que j'ai pu lire, m'a frappée en particulier et a ravivé mon envie de lire Chanson Douce, dans ma PAL depuis l'an dernier. Je ne peux que recommander, et au pire, si ça ne vous intéresse pas, vous pouvez toujours en offrir un exemplaire à un proche ou un ami pour faire votre BA. Rosmershölm, de Henrik Ibsen.
13 à table, édition 2020, par un collectif d'auteurs. L'édition de cette année, avec pour thème le voyage. Outre le côté caritatif, je la recommande vivement, ne serait-ce que pour la nouvelle de Bussi, dont la chute m'a juste achevée. J'ai éclaté de rire quand j'ai compris. J'ai aussi beaucoup aimé celle de Philippe Besson, qui a elle aussi une chute merveilleuse, et j'ai hâte de découvrir les nouvelles que je n'ai pas encore eu le temps de lire. À acheter, bien sûr, et à savourer en attendant son train, en pause déj', avant de dormir, ... bref, dès qu'on a un moment de libre. La Fraternité, de Takis Würger.
Un Homme accidentel, de Philippe Besson.
La Meilleure Part des Hommes, de Tristan Garcia. N'essuie jamais de larmes sans gants, de Jonas Gardell.
Jolis jolis Monstres, de Julien Dufresne-Lamy.
Jolis jolis Monstres est le roman que j'ai choisi de lire ce mois-ci, donc vous devriez avoir une critique détaillée dans peu de temps. C'est terminé pour cette partie, ne reste plus que la dernière. Ça devient bon!
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