of her cousin’s new husband, who is both menacing and alluring; not of his father, the ancient patriarch who seems to be fascinated by Noemí; and not even of the house itself, which begins to invade Noemi’s dreams with visions of blood and doom. Mexican Gothic me faisait de l’œil depuis un moment. En plus d'un résumé intrigant et d'une couverture sublime, il semblait être le roman parfait pour Octobre, donc j'ai fini par craquer. #SorryNotSorry. Holy Sh*t c'était génial. Vraiment pas désolée d'avoir craqué, du coup. Commençons par Noemi, l'héroïne. Comme mentionné dans le synopsis, elle n'est pas vraiment la cavalerie qu'on espère quand on a besoin d'être sauvé, mais elle a une volonté de fer et elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle aime beaucoup Catalina et n'écoute que son courage pour l'aider, quitte à se mettre à dos le mari de sa cousine et le personnel de la maisonnée. C'est aussi une personne abrasive, certes, et je pense que ça peut irriter quelques lecteurs, mais elle est très intelligente et elle a suffisamment de ressource pour savoir qui peut lui donner les informations dont elle a besoin et comment les leur demander. Une femme/héroïne comme je les aime, donc. Et je voudrais sa garde-robe, merci. J'ai vu passer pas mal de comparaison, mais si vraiment je devais en choisir une, pour l'ambiance, je partirais sur Crimson Peak. Un grand manoir isolé, éclairé à la bougie, avec une ambiance menaçante sans tomber dans l'horrifique (en tout cas, au début), juste cette impression dérangeante, de malaise, que le personnage peut aisément mettre sur le dos de cauchemars ou de stress. Il n'y a rien d'ouvertement dangereux, mais on ressent cette sensation désagréable d'une présence qui ne nous veut pas que du bien. Cette ambiance pesante mais lente peut déplaire aux amateurs d'action, mais j'ai trouvé que c'était parfait pour le genre. Il faut juste ne pas s'attendre à des monstres qui sortent de nulle part pour nous faire sursauter, c'est la maison elle-même qui exerce cette fascination monstrueuse. Noemi n'est en sécurité nulle part. Autre problème pour Noemi: les membres de la maisonnée ne sont pas juste austères, ils sont carrément contre elle. C'est une étrangère dans la maison, qui n'a donc aucun pouvoir de décision et se fait fréquemment rembarrer au prétexte que les repas doivent se dérouler en silence ou encore qu'elle a fumé dans sa chambre. Même ses déplacements en ville, notamment pour consulter un médecin, sont limités au bon vouloir du maitre de maison. D'autant que dans la société de cette époque, sa marge de manœuvre était encore plus étroite qu'on peut imaginer. Le seul qui semble l'apprécier, c'est Francis. Face à l'apathie de Catalina, il est son seul allié apparent et j'ai beaucoup aimé la relation qu'ils entretiennent parce que lui non plus n'est pas exactement un sauveteur potentiel idéal. Sa propre vie est dirigée par le reste de la famille donc il n'est pas toujours en position d'aider Noemi. Mais comme elle, il est malin et il faudra que ça suffise. Spoilers! C'est incroyable comme cette intrigue peut partir dans le mindf*ck total tout en restant crédible. Je ne sais même pas si je pourrais réexpliquer les tenants et les aboutissants de l'intrigue, mais je dois reconnaitre que le côté champignons bizarres + ancienne religion presque oubliée, c'est juste génial. Je n'avais encore vu ça nulle part ailleurs (quoique ça peut être un manque de culture de ma part) et surtout, ça reste parfaitement en équilibre entre le fantastique et le rationnel. Dans un roman gothique, c'est idéal parce que cette hésitation entre une explication logique et une surnaturelle est ce qui fait la force du genre. Virgil m'a donné pas mal de fil à retordre. Il semblait un coupable idéal, puis il se montrait gentil, puis méchant, puis compréhensif, puis déterminé à se débarrasser de Noemi, puis il ne voulait plus la laisser partir, ... Ce côté lunatique me prenait systématiquement par surprise, je ne savais jamais comment il allait réagir aux actions de Noemi. L'avantage, c'est que ça me faisait un rappel constant qu'il n'était pas digne de confiance, en particulier à cause de ses réactions face aux rêves plus ou moins érotiques de Noemi. Francis, en revanche, m'a rapidement fait l'effet d'un allié certes effrayé mais relativement fiable, donc je suis ravie qu'il le soit resté, d'autant que la relation qui se tisse entre Noemi et lui m'a beaucoup plu. Apprendre que c'était lui qui serait le prochain "héritier" de Howard ne m'a pas seulement surprise, ça a aussi fait monter les enjeux parce que je voulais vraiment qu'il s'en sorte aussi. Justement, j'ai eu très peur pour Noemi, Catalina et Francis sur la fin. Quand ils se sont retrouvés dans cette pièce remplie de champignons, je suis restée collée à la page tellement ça me paraissait presque impossible qu'ils s'en sortent tous les trois. Déjà, je doutais qu'ils puissent traverser la pièce sans qu'aucun d'eux ne se fasse avoir, et quand Virgil est arrivé, j'étais certaine que c'était cuit pour au moins l'un d'entre eux, probablement Francis. Jusqu'au bout j'ai craint pour leur survie, même avec "l'aide" inattendue d’Agnès. Donc gros soulagement à la fin, d'autant que je voyais bien que Noemi plaisait à Francis, donc terminer sur un premier baiser tout mignon, j'ai trouvé ça super. Comme quoi, il y a de l'espoir pour l'avenir. Je suis ravie, c'était exactement le genre d'ambiance que j'espérais trouver. Un coup de cœur! Ma note 10/10, je n'ai rien à redire. J'ai tout aimé, du début à la fin. Le cadre est délicieusement gothique, l'intrigue engageante et les personnages bien écrits. J'ai hâte de lire d'autres romans de Silvia Moreno-Garcia. Le mois prochain
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