Bien que ses livres aient énormément de succès chez les blogueurs, en tout cas chez ceux que je suis, je n'avais jamais lu un livre de Leigh Bardugo. J'ai bien envisagé de lire Six of Crows mais je ne suis pas très branchée fantasy donc je ne me suis jamais lancée. J'étais tout de même curieuse et Wonder Woman : Warbringer ne faisant pas réellement partie d'une saga (j'y reviendrai), je me suis dit que si la bibliothèque l'achetait, ce serait l'occasion. Finalement, un ami me l'a offert, donc j'ai pu m'y attaquer, après avoir sauté de joie et répété "merci" une demi douzaine de fois. NB: Je n'ai jamais lu un comics Wonder Woman donc je ne suis absolument pas qualifiée pour déterminer si c'est canon ou si un connaisseur pourrait apprécier ce roman. Ce que vous avez ici, c'est l'avis d'une personne extérieure à l'histoire du personnage, donc les puristes, soyez sympas, ne venez pas dire que je suis complètement ignorante, je le sais déjà. Ben... I'm a believer. J'attendais beaucoup de Wonder Woman: Warbringer, vu que la réputation de Bardugo la précédait, et j'ai trouvé ce roman vraiment HYPER cool. Et prenant, avec ça: 580 pages et j'ai avalé ça en quelques jours. Wonder Woman: Warbringer est un blockbuster. C'est très divertissant, plein d'action mais il fait un beau pied de nez aux films de superhéros. Au lieu d'avoir le superhéros, éventuellement un acolyte et un antagoniste qui veut détruire le monde, on a la superhéroïne... Et son groupe d'amis "normaux". Sans aller jusqu'à en faire une humaine dépourvue de pouvoirs, Bardugo rend Diana plus accessible et plus entourée que les superhéros dont on a l'habitude et c'est un changement audacieux et appréciable. Seul bémol: je trouve que les autres personnages sont loin d'être aussi intéressants que Diana, donc même si on a toujours l'impression de groupe, on sent bien que Diana est la seule héroïne. J'ai adoré Diana. Mais vraiment. Comme j'ai adoré peu de personnages de romans. Je la trouve facile à apprécier et ses défauts en font un personnage touchant et réaliste. Elle est tout bonnement extraordinaire et je trouve que ça se voit, que l'auteure est particulièrement fan du personnage. Je n'ai pas eu une seule fausse note de tout le roman, je tire mon chapeau à Bardugo. En revanche, j'ai eu un peu plus de mal avec les autres personnages. Alia, avec qui ça n'a pas vraiment cliqué, ne me parait pas suffisamment mature pour avoir une relation d'égale à égale avec Diana. Ce n'est pas entièrement sa faute, Diana est un personnage extrêmement fort et n'importe qui fait pâle figure à côté d'elle. Néanmoins je trouve qu'elle fait trop "petite sœur" pour que le tandem me séduise. Elle ne s'impose pas assez. Même constat pour Nim et Théo, qui m'ont paru faire un peu tapisserie. Même Jason peine à sortir du lot, alors qu'il est le seul adulte de la bande. Quoique je crois que Théo est plus proche de son âge que de celui d'Alia. Mais je n'en suis pas certaine. Et ça ne change rien au fait que c'est "Diana et les Supremes" plutôt que juste "les Supremes" (et non, je n'ai pas honte de cette vanne). J'ai beaucoup aimé l'origine des Amazones. On a un côté un peu Valkyries, en fait, et Themyscira est une sorte de Walhalla. Cette version a deux avantages: - le monde extérieur existe et même si Diana ne le connait pas, elle sait quand même vaguement ce qui se passe. Pas de temps perdu à lui faire découvrir la moindre chose, son éducation lui a donné des bases. - contrairement aux autres Amazones, Diana est née sur l'île alors que les autres ont dû prouver leur valeur pour y accéder. Son besoin de reconnaissance explique sa témérité et son entrainement rigoureux. Sa compassion l'empêche de laisser Alia mourir, mais surtout, elle a quelque chose à prouver, à elle-même autant qu'aux autres. J'ai trouvé le concept très inventif, ça tient debout et ça m'a beaucoup plu. La plume de Bardugo fait honneur à l'île, avec des descriptions très vivaces. Cette partie de l'histoire est probablement ma préférée. J'ai dit que Wonder Woman : Warbringer ne faisait pas partie d'une saga. Ce n'est pas entièrement vrai. C'est en fait le premier tome de la saga DC Icons mais à ce que j'ai compris, les tomes peuvent se lire séparément, ne concernent pas le même personnage principal et ne sont pas écrits par les mêmes auteurs. Le second "tome" sera Batman : Nightwalker par Marie Lu, le suivant Catwoman : Soulstealer par Sarah J. Maas et le quatrième, qui concernera Superman mais n'a pas encore de titre oficiel, sera écrit par Matt de la Pena. Les quatre seront des romans YA. Je pense garder l'oreille attentive pour les autres tomes, au moins pour Catwoman parce que Sarah J. Maas est, comme Bardugo, une auteure dont j'entends beaucoup parler et dont je n'ai pour l'instant lu aucun livre. Parce qu'elle aussi, écrit plutôt des sagas de fantasy, Throne of Glass (je crois que la série s'appelle Keleana en français?) et Un Palais d’Épines et de Roses. Batman et Catwoman sont prévus pour 2018, respectivement Janvier et Août, les fans de Clark Kent devront attendre 2019. Attention spoilers. Le secret de Jason est suffisamment inattendu pour que le "plot twist" passe mais suffisamment logique pour qu'on l'accepte sans discuter. Quelque part, c'est logique: ils sont des descendants d'Hélène ET Ménélas, donc s'ils ont le sang de l'une, ils ont aussi le sang de l'autre. Bon, je n'ai pas souvenir que Ménélas ait été particulièrement puissant, il est sacrément éclipsé par d'autres guerriers dans l'Iliade et son lignage divin remonte à plus loin que celui d'Hélène, mais je prends sans problème et c'est d'autant plus intéressant que ça en fait un égal de Diana sur le plan force physique. Du coup, avec son histoire des étoiles jumelles, j'ai un peu flairé la romance mais je trouve qu'ils auraient pu fonctionner ensemble si Jason avait plus de charisme. J'aurais préféré pas de romance du tout mais ça passe. Seul bémol: je trouve que pour un mec qui cherchait tant à savoir qui était Diana au début, une fois son propre secret révélé, il n'insiste plus des masses. Diana met du temps à lui poser la question mais je me la posais dès sa propre révélation. Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas dit un truc du style "j'ai posé mes cartes sur la table, à ton tour"? Je n'ai pas vraiment cru à l'implication du parrain de Jason et Alia. Déjà c'était trop tôt dans le roman pour savoir exactement de quoi il retournait et surtout, ça me rappelait vraiment trop Iron Man. Je me suis aussi demandé si les combattants dans l'avion étaient les mêmes que ceux du Met parce qu'on insiste bien sur le fait qu'ils sont plus entrainés, et j'avais l'impression qu'ils cherchaient plutôt à kidnapper Alia qu'à la tuer. Sinon, ils auraient pu se contenter de faire crasher l'avion au lieu de l'aborder. De là, pour moi, il y avait deux groupes: ceux qui veulent tuer la Warbringer pour maintenir la paix et ceux qui veulent l'enlever pour l'utiliser, ce qui est une manœuvre intelligente. Il s'avère que le deuxième groupe aussi voulait la tuer, mais il y avait bien un groupe qui voulait la prendre vivante, donc j'étais quand même sur une bonne piste, même si je ne l'avais pas flairée au bon endroit. Je suis contente parce que c'était suffisamment subtil pour me faire réfléchir au lieu de me sauter aux yeux. Je n'ai rien contre le fait de deviner quelques plot twists tant que ce n'est pas évident. La trahison de Jason ne m'a pas particulièrement surprise. Pas que je le soupçonnais, donc kudos pour ça, mais comme les autres, il était éclipsé par Diana. Et quand on n'a pas d'attachement particulier à un personnage, on a du mal à se sentir triste s'il s'avère être le méchant. Logiquement je comprends, c'est le frère d'Alia et le potentiel petit ami de l'héroïne, mais sentimentalement parlant, je n'étais pas suffisamment investie dans le personnage pour être surprise ou blessée par sa trahison. En plus, ses motivations me paraissent un peu foireuses, désolée. Un marchand d'armes qui aurait intérêt à déclencher une guerre ou un politique désireux de conquérir un pays voisin, j'aurais trouvé ça crédible, mais un mec qui trouve que les jeunes sont trop faibles? Il ne pouvait pas juste s'engager dans l'armée? Ou travailler pour la Défense pour créer son armée de surhommes? C'est pas comme s'il n'y avait pas déjà assez de conflits armés dans le monde. Je ne sais pas, je trouve ses motivations un peu tirées par les cheveux. Je regrette un peu l'absence d'autres Amazones dans un conflit aussi important. La distorsion temporelle (... le fait que le temps s'écoule plus lentement sur Themyscira, quoi) l'explique facilement mais je trouve ça dommage. J'aurais aimé voir Diana appeler ses sœurs à l'aide et ses sœurs venir lui prêter main forte. Je trouve que ça aurait envoyé un beau message, comme quoi même les superhéros ont parfois besoin qu'on les soutienne. Bien que ça n'ait pas la même valeur à mes yeux, on a quand même cette scène magnifique avec les déesses du Panthéon qui viennent sauver Diana à sa mort. C'était vraiment très émouvant, j'ai adoré et honnêtement, j'ai pleuré parce que c'était tellement beau et Diana est tellement touchante quand elle est vulnérable. J'ai aussi aimé l'idée de terminer sur Diana, qui est la seule à savoir qu'elle a fait ses preuves. Parce que plus que prouver sa valeur aux autres Amazones, je pense que Diana devait surtout se la prouver à elle-même. Ce que les autres pensent n'a plus d'importance parce qu'elle sait qu'elle est digne de l'île. Et quand on sait ce qu'on vaut, on n'a rien à prouver aux autres. Bravo Diana, bravo Leigh. C'est un très bon roman que je recommande volontiers. Il n'est pas parfait, mais Diana restera un de mes personnages favoris et c'est ce que je retiendrai le plus de Wonder Woman : Warbringer. Adaptations Je ne crois pas qu'ils prévoient d'adapter ce roman en particulier, mais si vous voulez un bon film avec Diana, le plus récent avec Gal Gadot dans le rôle-titre a été très apprécié des critiques. Ma note C'est très divertissant et Diana gagne haut la main sa place parmi mes héros YA préférés. Ceci dit, les autres personnages ne font pas vraiment le poids face à elle et l'intrigue a quelques défauts, donc 7.5/10. Le mois prochain J'ai commencé Red Rising, de Pierce Brown. C'est une dystopie qu'on m'a pas mal vantée, donc j'espère qu'elle sera à la hauteur de mes attentes.
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